| Nova Casa Forum de discussions entre amis (ex- Relations amoureuses, sources de joies, de peines et parfois de dépressions) |
| | Les vers solitaires. | |
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+9La Guêpe Brunette Myway JorelePa La-Croquante Daviso Raphael Grenouille Bleue Cathy 13 participants | |
Auteur | Message |
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Grenouille Bleue
Nombre de messages : 3506 Localisation : Paris Date d'inscription : 06/12/2004
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Mer 9 Mar à 18:12:32 | |
| Un peu de bucolisme et de poésie pure Quel plaisir de pouvoir discuter de la raie Sans que les puritains ne tombent en arrêt Devant des doubles sens aux relents de friture.
Parlons zoologie, nous sommes tous égaux Nos amis les poissons ont la queue agitée Grâce à ça, et comme eux, l'homme sait s'orienter... On nage comme un con, on fait des ronds dans l'eau. | |
| | | Atala Invité
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Mer 9 Mar à 18:48:52 | |
| - Grenouille Bleue a écrit:
- Un peu de bucolisme et de poésie pure
Quel plaisir de pouvoir discuter de la raie Sans que les puritains ne tombent en arrêt Devant des doubles sens aux relents de friture.
Parlons zoologie, nous sommes tous égaux Nos amis les poissons ont la queue agitée Grâce à ça, et comme eux, l'homme sait s'orienter... On nage comme un con, on fait des ronds dans l'eau. Il est aussi des hommes qui s’inspirent des squales. Aimant d’un coup de tête ils agissent en marteaux, Puis vénérant la belle, la pensant idéale, Pèlerins ils s’affichent, l’amour est leur tombeau. Mais la belle s’empâte et monsieur s’en bat l’aine, La barrière de corps raille et les poids sont pilotes. Les plans thons sont de ceux qui confinent à la peine; Le grand blanc désormais, ou alors la belote. |
| | | Daviso Administrateur
Nombre de messages : 3091 Date d'inscription : 06/12/2004
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Mer 9 Mar à 18:55:01 | |
| - Atala a écrit:
- Il est aussi des hommes qui s’inspirent des squales.
Aimant d’un coup de tête ils agissent en marteaux, Puis vénérant la belle, la pensant idéale, Pèlerins ils s’affichent, l’amour est leur tombeau.
Mais la belle s’empâte et monsieur s’en bat l’aine, La barrière de corps raille et les poids sont pilotes. Les plans thons sont de ceux qui confinent à la peine; Le grand blanc désormais, ou alors la belote. Alors là, chapeau bas. | |
| | | JorelePa Exhib
Nombre de messages : 1012 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 07/12/2004
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Mer 9 Mar à 18:57:15 | |
| - Atala a écrit:
- Grenouille Bleue a écrit:
- Un peu de bucolisme et de poésie pure
Quel plaisir de pouvoir discuter de la raie Sans que les puritains ne tombent en arrêt Devant des doubles sens aux relents de friture.
Parlons zoologie, nous sommes tous égaux Nos amis les poissons ont la queue agitée Grâce à ça, et comme eux, l'homme sait s'orienter... On nage comme un con, on fait des ronds dans l'eau. Il est aussi des hommes qui s’inspirent des squales. Aimant d’un coup de tête ils agissent en marteaux, Puis vénérant la belle, la pensant idéale, Pèlerins ils s’affichent, l’amour est leur tombeau.
Mais la belle s’empâte et monsieur s’en bat l’aine, La barrière de corps raille et les poids sont pilotes. Les plans thons sont de ceux qui confinent à la peine; Le grand blanc désormais, ou alors la belote. mais comment font-il | |
| | | Cathy Cupidon
Nombre de messages : 2850 Date d'inscription : 26/02/2005
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Mer 9 Mar à 19:02:22 | |
| - JorelePa a écrit:
- Atala a écrit:
- Grenouille Bleue a écrit:
- Un peu de bucolisme et de poésie pure
Quel plaisir de pouvoir discuter de la raie Sans que les puritains ne tombent en arrêt Devant des doubles sens aux relents de friture.
Parlons zoologie, nous sommes tous égaux Nos amis les poissons ont la queue agitée Grâce à ça, et comme eux, l'homme sait s'orienter... On nage comme un con, on fait des ronds dans l'eau. Il est aussi des hommes qui s’inspirent des squales. Aimant d’un coup de tête ils agissent en marteaux, Puis vénérant la belle, la pensant idéale, Pèlerins ils s’affichent, l’amour est leur tombeau.
Mais la belle s’empâte et monsieur s’en bat l’aine, La barrière de corps raille et les poids sont pilotes. Les plans thons sont de ceux qui confinent à la peine; Le grand blanc désormais, ou alors la belote. mais comment font-il Ils sont tombés dedans quand ils étaient petits C'est pas juste,mais quel régal que ce soit ainsi. | |
| | | Grenouille Bleue
Nombre de messages : 3506 Localisation : Paris Date d'inscription : 06/12/2004
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Mer 9 Mar à 19:05:50 | |
| - Atala a écrit:
Il est aussi des hommes qui s’inspirent des squales. Aimant d’un coup de tête ils agissent en marteaux, Puis vénérant la belle, la pensant idéale, Pèlerins ils s’affichent, l’amour est leur tombeau.
Mais la belle s’empâte et monsieur s’en bat l’aine, La barrière de corps raille et les poids sont pilotes. Les plans thons sont de ceux qui confinent à la peine; Le grand blanc désormais, ou alors la belote. Je suis admiratif, quel talent sur la scène Mais on sent un reproche aux filles, aux nanas As-tu développé, helas, une mure haine Pour des Marie, Julie, encore pire Anna ? Mais j'ai la peau solide etn'ai pas le dos fin Ne dis pas "c'est assez" et continue la lutte Il va falloir sortir ce que le bar atteint "Mais où se planque-t-on ?" Plus dure sera la chute. | |
| | | Myway
Nombre de messages : 5526 Localisation : pays du "putaing cong!" Date d'inscription : 06/12/2004
| | | | Raphael Nerdz
Nombre de messages : 625 Date d'inscription : 13/01/2005
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Mer 9 Mar à 19:36:00 | |
| Le poète sait jouer sur une harpe sans cordes et il sait ensuite répondre à ceux qui prétendent n'avoir pas entendu la musique. Comment traiter de thon tout en recevant des remerciements et tout cela avec bon ton je trouve cela dément | |
| | | Myway
Nombre de messages : 5526 Localisation : pays du "putaing cong!" Date d'inscription : 06/12/2004
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Mer 9 Mar à 19:43:56 | |
| Ca ne m'empêche pas de reconnaitre un certain talent | |
| | | Atala Invité
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Mer 9 Mar à 20:19:09 | |
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| | | Atala Invité
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Mer 9 Mar à 20:20:39 | |
| - Grenouille Bleue a écrit:
Je suis admiratif, quel talent sur la scène Mais on sent un reproche aux filles, aux nanas As-tu développé, helas, une mure haine Pour des Marie, Julie, encore pire Anna ? Mais j'ai la peau solide etn'ai pas le dos fin Ne dis pas "c'est assez" et continue la lutte Il va falloir sortir ce que le bar atteint "Mais où se planque-t-on ?" Plus dure sera la chute. L’aigle fin triomphe là où le rat se casse, Il survole les lieus, voulant proie qui se vide, Enflé tant qu’il se rit d’un cas pelant qui passe, Frayant sur son chemin alors que son bout ride. Son beau droit au goût jonc remporte tant de plies, Qu’il concède au sol de bien plus courts bouillons. Mais si l’hure d’un cabot à l’ouïe gronde impie : "Attaquons, gardons-nous, à la fin nous verrons." |
| | | Cathy Cupidon
Nombre de messages : 2850 Date d'inscription : 26/02/2005
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Mer 9 Mar à 22:50:50 | |
| - Raphael a écrit:
- Le poète sait jouer sur une harpe sans cordes et il sait ensuite répondre à ceux qui prétendent n'avoir pas entendu la musique.
Comment traiter de thon tout en recevant des remerciements et tout cela avec bon ton je trouve cela dément
Que l'homme nous traite de thon, Qu'importe quand on a trouvé notre nom. Que l'on soit vu comme un poisson chat, Triste, s'il y croit,marrant dans les autres cas. On sait la femme être une étoile de mer, Pourquoi alors chercher la guerre? On applaudit le talent du poète, Pour ses mots déposés sur le net. Mais quand on veut la paix, La guerre,on ne la fait. | |
| | | Brunette Nerdz
Nombre de messages : 944 Date d'inscription : 26/02/2005
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Jeu 10 Mar à 0:03:36 | |
| Le thon c'est bon ! Mangez en ! | |
| | | La-Croquante Exhib
Nombre de messages : 1080 Localisation : on dirait le sud Date d'inscription : 27/02/2005
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Jeu 10 Mar à 0:20:23 | |
| - Grenouille Bleue a écrit:
Bon, allez, on est dans l'arène, foin des politesses, faut que ça castagne !
Certes tu as des crocs Mais il est aussi vrai Qu'ils ne sont pas si gros: Ce sont des dents de lait
Mâchouiller, mordiller Bien sûr tu peux le faire Dépecer, déchirer Ca, c'est une autre affaire
Va te brosser les dents Et tiens-toi donc tranquille Elles ne sont utiles Que comme un ornement Oui, elles viennent juste à pousser, mes quenottes Sans sagesse peut-être, je nie l’arrogance. A morsure dédaignée, quelques coups de bottes ! Et s’il faut se battre, alors je lève ma lance. A voir ces faunes des marrées, je me demande Si tous les cons sont suffisamment dessalés. Car, quand vous vous assoupissez dans vos lits-mande Je lis, je tape, je clic à la nuit tombée. Beaux requins, goûtez-vous mes farces ? Je l’ignore. Mais rassurez-vous, je n’attends pas qu’on m’adore. Un avertissement : prenez garde aux pêcheuses Lippeuses qui mouchent bien les tanches avec des Lignes en fer, car elles pourraient se sentir joueuses Par défi de vous déplaire, s’éterniser… | |
| | | Grenouille Bleue
Nombre de messages : 3506 Localisation : Paris Date d'inscription : 06/12/2004
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Jeu 10 Mar à 12:19:04 | |
| - Atala a écrit:
- L’aigle fin triomphe là où le rat se casse,
Il survole les lieus, voulant proie qui se vide, Enflé tant qu’il se rit d’un cas pelant qui passe, Frayant sur son chemin alors que son bout ride.
Son beau droit au goût jonc remporte tant de plies, Qu’il concède au sol de bien plus courts bouillons. Mais si l’hure d’un cabot à l’ouïe gronde impie : "Attaquons, gardons-nous, à la fin nous verrons." Prenez garde mon cher, de vous faire embrochet A force de saisir les perches à tout va Gardons notre courage et partons au combat Ma queue rodée à tout n'est pas une pine hochet. Et vos armes détruites, fuyez ce campement Retrouvez vos couleurs, mangez là où Sarre dîne, Descendre quelques verres en gars de la marine Helas quand on est congre, on le reste longtemps. 8. | |
| | | Atala Invité
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Jeu 10 Mar à 12:21:25 | |
| - Grenouille Bleue a écrit:
- Atala a écrit:
- L’aigle fin triomphe là où le rat se casse,
Il survole les lieus, voulant proie qui se vide, Enflé tant qu’il se rit d’un cas pelant qui passe, Frayant sur son chemin alors que son bout ride.
Son beau droit au goût jonc remporte tant de plies, Qu’il concède au sol de bien plus courts bouillons. Mais si l’hure d’un cabot à l’ouïe gronde impie : "Attaquons, gardons-nous, à la fin nous verrons." Prenez garde mon cher, de vous faire embrochet A force de saisir les perches à tout va Gardons notre courage et partons au combat Ma queue rodée à tout n'est pas une pine hochet.
Et vos armes détruites, fuyez ce campement Retrouvez vos couleurs, mangez là où Sarre dîne, Descendre quelques verres en gars de la marine Helas quand on est congre, on le reste longtemps.
8. L’aigle fin triomphe là où le rat se casse, Il survole les lieus, voulant proie qui se vide, Enflé tant qu’il se rit d’un cas pelant qui passe, Frayant sur son chemin alors que son bout ride. Son beau droit au goût jonc remporte tant de plies, Qu’il concède au sol de bien plus courts bouillons. Mais si l’hure d’un cabot à l’ouïe gronde impie : "Attaquons, gardons-nous, à la fin nous verrons."[/quote] 18. |
| | | Atala Invité
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Jeu 10 Mar à 12:23:51 | |
| - Atala a écrit:
- Grenouille Bleue a écrit:
- Atala a écrit:
- L’aigle fin triomphe là où le rat se casse,
Il survole les lieus, voulant proie qui se vide, Enflé tant qu’il se rit d’un cas pelant qui passe, Frayant sur son chemin alors que son bout ride.
Son beau droit au goût jonc remporte tant de plies, Qu’il concède au sol de bien plus courts bouillons. Mais si l’hure d’un cabot à l’ouïe gronde impie : "Attaquons, gardons-nous, à la fin nous verrons." Prenez garde mon cher, de vous faire embrochet A force de saisir les perches à tout va Gardons notre courage et partons au combat Ma queue rodée à tout n'est pas une pine hochet.
Et vos armes détruites, fuyez ce campement Retrouvez vos couleurs, mangez là où Sarre dîne, Descendre quelques verres en gars de la marine Helas quand on est congre, on le reste longtemps.
8.
L’aigle fin triomphe là où le rat se casse, Il survole les lieus, voulant proie qui se vide, Enflé tant qu’il se rit d’un cas pelant qui passe, Frayant sur son chemin alors que son bout ride.
Son beau droit au goût jonc remporte tant de plies, Qu’il concède au sol de bien plus courts bouillons. Mais si l’hure d’un cabot à l’ouïe gronde impie : "Attaquons, gardons-nous, à la fin nous verrons." 18. [/quote] A toi GB le choix de la nouvelle arme. Parce que les poiscails, on a un peu tout vidé nan? |
| | | Cathy Cupidon
Nombre de messages : 2850 Date d'inscription : 26/02/2005
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Ven 11 Mar à 14:28:23 | |
| Ma vie, c'est des souvenirs,rangés là,épars. Des douleurs et des rires,sur le quai d'une gare. La destination,inconnue,bien loin devant, M'arrêtant,ça et là,toujours au gré du vent.
Jamais je n'oublierai ceux qui m'ont fait du bien, Ceux qui sans demander étaient là pour m'aimer. Pardonnant le mal, ceux pour qui je n'étais rien, Repartant malgré tout, toujours le coeur léger.
Bien sur je sais me battre quand la vie est trop dure. Mais un jour arrive le repos de la guerrière, Déposant les armes,aux pieds de son armure.
Je m'avancerais vers toi, le coeur sur la main, Espérant simplement,ne faisant pas la fière, Que tous les deux nous partions,ensemble vers demain. | |
| | | Cathy Cupidon
Nombre de messages : 2850 Date d'inscription : 26/02/2005
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Dim 13 Mar à 4:14:12 | |
| Over Dose.
Toi petit boxer, n'arrivant pas au pieu. Te vantant la nuit de tes conquètes faciles. Me saoulant de paroles sans tête mais une queue. Tu as réussi à passer pour un débile.
Bien sur ça me fait rire,mais moins si tu me vises. Ta jeunesse ne m'attire pas, ni ton âme, Car si je veux rêver, pas sur toi que je mise. J'aime ta franchise, mais elle n'allume pas la flamme.
Oui je suis dure en affaire,comme tu me l'as dis, Caus' que je ne vends rien, je ne sais que donner. Je ne sens pas ma place necessaire dans ta vie.
Aucune motivation, pour être sure d'assurer, J'ai mon coeur en vacance, et mon corps calfeutré, Tu arrives trop tard, j'ai besoin d'être Aimée. | |
| | | Raphael Nerdz
Nombre de messages : 625 Date d'inscription : 13/01/2005
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Lun 14 Mar à 15:41:23 | |
| Près du ruisseau, sous la feuillée, Menons la Muse émerveillée Chanter avec le doux roseau, Puisque la Muse est un oiseau.
Puisque la Muse est un oiseau, Gardons que quelque damoiseau N'apprenne ses chansons nouvelles Pour aller les redire aux belles.
Un méchant aux plus fortes ailes Tend mille pièges infidèles. Gardons-la bien de son réseau, Puisque la Muse est un oiseau.
Puisque la Muse est un oiseau, Empêchons qu'un fatal ciseau Ne la poursuive et ne s'engage Dans les plumes de son corsage.
Mère, veillez bien sur la cage Où la Muse rêve au bocage. Veillez en tournant le fuseau, Puisque la Muse est un oiseau. | |
| | | Raphael Nerdz
Nombre de messages : 625 Date d'inscription : 13/01/2005
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Lun 14 Mar à 15:43:07 | |
| Un jour, au doux rêveur qui l'aime, En train de montrer ses trésors, Elle voulut lire un poème, Le poème de son beau corps.
D'abord, superbe et triomphante Elle vint en grand apparat, Traînant avec des airs d'infante Un flot de velours nacarat :
Telle qu'au rebord de sa loge Elle brille aux Italiens, Écoutant passer son éloge Dans les chants des musiciens.
Ensuite, en sa verve d'artiste, Laissant tomber l'épais velours, Dans un nuage de batiste Elle ébaucha ses fiers contours.
Glissant de l'épaule à la hanche, La chemise aux plis nonchalants, Comme une tourterelle blanche Vint s'abattre sur ses pieds blancs.
Pour Apelle ou pour Cléoméne, Elle semblait, marbre de chair, En Vénus Anadyomène Poser nue au bord de la mer.
De grosses perles de Venise Roulaient au lieu de gouttes d'eau, Grains laiteux qu'un rayon irise, Sur le frais satin de sa peau.
Oh ! quelles ravissantes choses, Dans sa divine nudité, Avec les strophes de ses poses, Chantait cet hymne de beauté !
Comme les flots baisant le sable Sous la lune aux tremblants rayons, Sa grâce était intarissable En molles ondulations.
Mais bientôt, lasse d'art antique, De Phidias et de Vénus, Dans une autre stance plastique Elle groupe ses charmes nus.
Sur un tapis de Cachemire, C'est la sultane du sérail, Riant au miroir qui l'admire Avec un rire de corail ;
La Géorgienne indolente, Avec son souple narguilhé, Étalant sa hanche opulente, Un pied sous l'autre replié.
Et comme l'odalisque d'Ingres, De ses reins cambrant les rondeurs, En dépit des vertus malingres, En dépit des maigres pudeurs !
Paresseuse odalisque, arrière ! Voici le tableau dans son jour, Le diamant dans sa lumière ; Voici la beauté dans l'amour !
Sa tête penche et se renverse ; Haletante, dressant les seins, Aux bras du rêve qui la berce, Elle tombe sur ses coussins.
Ses paupières battent des ailes Sur leurs globes d'argent bruni, Et l'on voit monter ses prunelles Dans la nacre de l'infini.
D'un linceul de point d'Angleterre Que l'on recouvre sa beauté : L'extase l'a prise à la terre ; Elle est morte de volupté !
Que les violettes de Parme, Au lieu des tristes fleurs des morts Où chaque perle est une larme, Pleurent en bouquets sur son corps !
Et que mollement on la pose Sur son lit, tombeau blanc et doux, Où le poète, à la nuit close, Ira prier à deux genoux. | |
| | | Atala Invité
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Lun 14 Mar à 23:31:16 | |
| - Raphael a écrit:
- Un jour, au doux rêveur qui l'aime,
En train de montrer ses trésors, Elle voulut lire un poème, Le poème de son beau corps.
D'abord, superbe et triomphante Elle vint en grand apparat, Traînant avec des airs d'infante Un flot de velours nacarat :
Telle qu'au rebord de sa loge Elle brille aux Italiens, Écoutant passer son éloge Dans les chants des musiciens.
Ensuite, en sa verve d'artiste, Laissant tomber l'épais velours, Dans un nuage de batiste Elle ébaucha ses fiers contours.
Glissant de l'épaule à la hanche, La chemise aux plis nonchalants, Comme une tourterelle blanche Vint s'abattre sur ses pieds blancs.
Pour Apelle ou pour Cléoméne, Elle semblait, marbre de chair, En Vénus Anadyomène Poser nue au bord de la mer.
De grosses perles de Venise Roulaient au lieu de gouttes d'eau, Grains laiteux qu'un rayon irise, Sur le frais satin de sa peau.
Oh ! quelles ravissantes choses, Dans sa divine nudité, Avec les strophes de ses poses, Chantait cet hymne de beauté !
Comme les flots baisant le sable Sous la lune aux tremblants rayons, Sa grâce était intarissable En molles ondulations.
Mais bientôt, lasse d'art antique, De Phidias et de Vénus, Dans une autre stance plastique Elle groupe ses charmes nus.
Sur un tapis de Cachemire, C'est la sultane du sérail, Riant au miroir qui l'admire Avec un rire de corail ;
La Géorgienne indolente, Avec son souple narguilhé, Étalant sa hanche opulente, Un pied sous l'autre replié.
Et comme l'odalisque d'Ingres, De ses reins cambrant les rondeurs, En dépit des vertus malingres, En dépit des maigres pudeurs !
Paresseuse odalisque, arrière ! Voici le tableau dans son jour, Le diamant dans sa lumière ; Voici la beauté dans l'amour !
Sa tête penche et se renverse ; Haletante, dressant les seins, Aux bras du rêve qui la berce, Elle tombe sur ses coussins.
Ses paupières battent des ailes Sur leurs globes d'argent bruni, Et l'on voit monter ses prunelles Dans la nacre de l'infini.
D'un linceul de point d'Angleterre Que l'on recouvre sa beauté : L'extase l'a prise à la terre ; Elle est morte de volupté !
Que les violettes de Parme, Au lieu des tristes fleurs des morts Où chaque perle est une larme, Pleurent en bouquets sur son corps !
Et que mollement on la pose Sur son lit, tombeau blanc et doux, Où le poète, à la nuit close, Ira prier à deux genoux. Les poètes ont parfois les pires des soucis: Certains ont été vus qui jeûnant de leur art Vers la décoration un jour sont repartis Espérant en cela prendre un nouveau départ. Jadis ils publiaient des sonnets rabougris Et voici qu’a présent par la faim tiraillés Posent du papier peint sur des murs décrépis Riment au kilomètre et causent céphalées. |
| | | Cathy Cupidon
Nombre de messages : 2850 Date d'inscription : 26/02/2005
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Mar 15 Mar à 0:11:18 | |
| - Atala a écrit:
Les poètes ont parfois les pires des soucis: Certains ont été vus qui jeûnant de leur art Vers la décoration un jour sont repartis Espérant en cela prendre un nouveau départ.
Jadis ils publiaient des sonnets rabougris Et voici qu’a présent par la faim tiraillés Posent du papier peint sur des murs décrépis Riment au kilomètre et causent céphalées. On a le cas,c'est les airs... | |
| | | Raphael Nerdz
Nombre de messages : 625 Date d'inscription : 13/01/2005
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Mar 15 Mar à 10:24:00 | |
| - Atala a écrit:
Les poètes ont parfois les pires des soucis: Certains ont été vus qui jeûnant de leur art Vers la décoration un jour sont repartis Espérant en cela prendre un nouveau départ.
Jadis ils publiaient des sonnets rabougris Et voici qu’a présent par la faim tiraillés Posent du papier peint sur des murs décrépis Riment au kilomètre et causent céphalées. Céphalées sur tête A chercher ce qu’il n’y a Cherche la sucette | |
| | | La-Croquante Exhib
Nombre de messages : 1080 Localisation : on dirait le sud Date d'inscription : 27/02/2005
| Sujet: Re: Les vers solitaires. Mar 15 Mar à 21:42:56 | |
| - Atala a écrit:
Les poètes ont parfois les pires des soucis: Certains ont été vus qui jeûnant de leur art Vers la décoration un jour sont repartis Espérant en cela prendre un nouveau départ.
Jadis ils publiaient des sonnets rabougris Et voici qu’a présent par la faim tiraillés Posent du papier peint sur des murs décrépis Riment au kilomètre et causent céphalées. Ô belle remarque acerbe d’un méchant drôle ! Alors quoi, Atala, tu ne sais que blâmer. De l’inquisiteur tu as endossé le rôle, Masochiste tu attends donc une fessée ? Taisez-vous en bas ! J’entends fort bien vos insultes, Que mes simagrées ont déclenchées : « à l’arène, Point de maternage ! » Car c’est le lieu de culte Où joute est permis, ironie jamais ne freine ! L’angelot a les ressources pour ce défendre. Tu réponds sans cesse mais jamais ne propose ! Approche, ponds un brillant sujet, si tu l’oses… Montre comment tu illumines ce topic. Prend garde à l’accueil. Messieurs, affûtez vos triques ! Si tu défailles coquin, nous pourrons te pendre. | |
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